Première surprise, il y a le lac Magog et il y a le lac Memphrémagog...donc on s'est retrouvé un peu plus loin que prévu du site de la compétition. Deuxième surprise...le samedi 28 était le jour du "noël du campeur" au camping! Habituellement c'est l'occasion de fêter (musique et boissons) donc pas idéal pour dormir. Mais la pluie toute la soirée et la nuit ont du avoir raison de nos joyeux fêtards!! Ceci dit ça ne m'a pas empêché de passer une nuit très difficile entre la pente qui me faisait glisser sur le côté, la pluie, l'envie de pipi, le chaud, le froid et surtout la crainte de me noyer le lendemain dans le lac...
5 heures: Levé. Tout est calme, je suis un peu plus stressé qu'excité comme habituellement. Un peu de céréales et du jus d'orange. Je garde le bagel pour après car j'ai pas très faim!!! Oui, vous avez bien lu, pas très faim...vraiment stressé Jean-Luc. La veille pour la pasta party, j'ai pris une seule portion au lieu de 3 la veille du marathon.
Départ avec Pierre et sa blonde vers Magog. Tout est calme, le jour est déjà levé, une jolie brûme grise recouvre les champs et chemins le long de notre route. J'avale mon bagel sans trop en avoir envie.
6 heures: arrivée. Départ dans une heure...Je file installer mes trucs dans la zone de transition. Passage par les toilettes. Quelques étirements. J'espère que mon fessier ou ma tendinite me laisseront tranquille...Un brin de jasette avec d'autres triathlètes. Le monsieur à côté de moi vient d'Outremont (mon quartier). Amusant...Tellement amusant qu'il terminera 32ème (juste devant moi) avec une minute d'avance. Il faisait du triathlon depuis 12 ans. C'est un français arrivé à Montréal il y a 15 ans...Vraiment amusant.
6 heures 45: Réunion d'avant course dans une minute...merde mon casque de bain....ou est-il!!! Au secours, je le trouve plus...ha j'ai du l'oublier aux toilettes, j'y cours. Remerde, il y a quelqu'un...j'attends...le gars sort, je jette un oeil à l'endroit ou je l'avais laissé, rien. Je repars...ouf, je l'avais remis dans mon sac de sport. Définitivement stressé le Jean-Luc...Réunion d'avant course donc, l'eau est chaude so wet suit interdit (merde ça m'aurait aidé à flotter), "vous êtes supposés connaître votre parcours vélo" (bin là, je suis pas du coin moi, aller à droite après Austin osti je sais pas ou sais moi) et "Bonne chance". Merci.
6 heures 55: On va tous dans l'eau. Effectivement elle est chaude. 2 minutes...1 minute...30 secondes...GO! Et les 43 malades mentaux que nous sommes nous élençons avec éclats...boussures.
Natation:
7 heures: Je commence en crawl, tout va bien, je nage tranquillement, je regarde une couple de fois en avant pour vérifier ma direction. À chaque fois je vois que le groupe est de plus en plus loin devant moi mais c'est pas une surprise. Après une minute je vois vraiment plus personne, ok...mais je vois plus non plus les bouées oranges...ça c'est pas mal plus inquiétant...je m'arrête...je suis en train de nager en direction du large....à 90 degrés de la direction prévue..."Fuck le crawl" je continue en brasse.
Le reste a bien été. J'ai même résisté à l'attaque de plusieurs algues/plantes belliqueuses qui tentaient de m'enrouler les bras pour me faire couler mais je me suis vaillamment battu tel un preu chevalier au secours de sa belle!! Après un long moment je fini par dépasser un mauvais crawleur.
7 heures 50: Je sors de l'eau en courant vers la zone de transition, le coeur a bonne vitesse et des sensations bizarres dans les jambes. Tout le monde a déjà embarqué sur le vélo depuis longtemps. Mais j'ai l'habitude. Casque, lunettes, chaussures de vélo pas de chaussettes car pas le temps d'essuyer mes pieds et c'est parti.
VÉLO:
Beau parcour, pas encore trop chaud. Une première côte après à peine 5 minutes fait grimper mon rythme cardique dans les hauteurs de la fréquence max. J'ai un bon rythme mais vraiment personne sur le parcours. Après 15km voici mon premier retardataire. Je le clenche dans une côte ou il faisait presque du sur place. La deuxième que je dépasse toujours dans une côte sera au 20ème km. Au 25ème voici mon 3ème. Idem dans une côte. On se sourit, un petit bonjour et je le laisse à sa souffrance dans la côte. Et je veux plus te revoir la face me dis-je. Mais 3 minutes plus tard voici mon ami qui me double...bin là, t'es pas mort toi!! Il me clenche sur la descente. Next climb, je le rejoinds et le double. Il a un bon arrière-train et à de la misère à grimper. Nous avons joué à ce jeu-là pendant 50km. À la fin, on fini par jaser ensemble, je lui passe même un peu d'eau car il en manquait. C'est son 3ème demi ironman et il va faire l'ironman Angleterre dans qq semaines. Sur la fin du parcours vélo il me laisse ainsi qu'un autre cycliste que j'avais doublé mais ils ne sont pas bien loin.
Retour sur le km 30...je mets ma main derrière moi pour aller prendre ma bouteille d'eau...plus de bouteille. Shit, je l'ai perdu. Ahhhhhhhhh. Heureusement ils en donnent au demi-tour, c'est pas loin. Km 40 je jette un oeil à mon boyau de rechange...il est en train de débarquer tranquillement du vélo. Impossible de la raccrocher en roulant et hors de question de m'arrêter. Je vais le mettre dans un porte bidon du vélo. Mais il faut sacrifier une bouteille...J'en bois une de Gatorade au max et je la jette. J'ai fini le parcours vélo correct en boisson mais avec des alertes de crampes à la cuisse pendant 40km pendant les côtes. Impossible de me mettre en danseuse et j'insistais sur le travail des ischios plutôt que des quads (tirer au maximum avec les jambes sur les pédales et pousser un peu moins).
COURSE:
10 heures 45: Arrivée en vélo dans la zone de transition. Je retrouve mes deux fatiguants du vélo. Casquette, chaussettes, ceinture avec boisson et dossard. C'est parti. Je quite la zone avant eux. Contrairement à ce que je craignais, pas de douleur aux cuisses. Ça va pas mal. Mais c'est de courte durée. Après 5 minutes. Alerte aux cuisses de nouveau. Très légers début de crampes...je ralenti, je bois sucré. J'ai peur d'atteindre mes limites et de figer. Mais ça fini par passer. Ces sensations reviendront 4 ou 5 fois durant la course. Il fait une chaleur hallucinante et je bois tout ce que je peux aux ravitaillements. Le parcours est une boucle de 4 tours. On se croise donc avec d'autres coureurs. Souvent un sourire, des encouragements, parfois même on se tape les mains en se croisant. Il y a vraiment un bel esprit sportif dans ces courses. C'est encourageant. Beaucoup de supporteurs aussi qui encouragent. Je garde un rythme de croisière correct avec quelques accélérations parfois.
Arrivé en forme même si mal aux jambes après 5h38 de course. Quand je prends du recul je me dis que c'est fou, incroyable, soutenir un effort physique pendant tout ce temps. Il n'y a pas vraiment une grande raison pour laquelle je fais ça. C'est juste que ça me fait du bien. J'aime le sport et la performance.
Photo avec la famille sportive Balthazar, tout le monde a fait une course aujourd'hui.
Merci beaucoup Josiane pour ta belle présence, les photos et tes encouragements...
Et le 15 septembre, c'est l'ironman!!!!!!
1 commentaire:
Bravo JL, je découvre tes exploits au retour d'une semaine de vacances en Bretagne sous la pluie...putain cousin, les biscotos et les épaules ! on dirait Monsieur Propre!!! Biz... Lau
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